Aristide Peyronnie, 84 ans, est bouilleur ambulant. Villefort, mars 2015.
Puivert, février 2016.
Puivert, mars 2015.
Peu importent la pluie et le froid, »tant qu’il y a des fruits, il y a du travail. » Roquefeuil, mars 2016.
Au coeur du village de Brézillac dans l’Aude, Aristide a installé son alambic. On appelle cela « l’atelier public ». Tous ses clients l’attendent pour distiller. Ils ont laissé macérer les fruits avec du sucre pendant plusieurs mois dans un conteneur hermétique. Ce mélange sera distillé pour obtenir de l’eau de vie. Brézillac, mars 2016.
Lorsqu’il distille à Puivert, Aristide loge dans une petite pièce au fond d’un hangar agricole. Puivert, mars 2015.
Puivert, février 2016.
Pendant sa tournée, il emporte avec lui son lit de camp, son tapis et ses chaussons. Puivert, mars 2015.
Arrivée sur le Plateau de Sault, mars 2016.
Sonnac sur l’Hers, décembre 2014.
Un client aide Aristide à transvaser l’eau de vie. Si les fruits « donnent » bien, on peut en obtenir jusqu’à 50 litres. Aristide touche 4€ par litre d’alcool distillé. Sonnac sur l’Hers, décembre 2014.
Sonnac sur l’Hers, décembre 2014.
La famille Ferrand a toujours accueilli les Peyronnie. « Quand ma mère est décédée, on a décidé de continuer cette tradition et d’inviter Aristide chez nous, » me confie Mr Ferrand, père de famille. Brézillac, mars 2016.
Au petit matin, dans le verger de Sonnac, Aristide commence sa journée de travail. Pendant son séjour dans ce village, il dort dans son fourgon. Sonnac sur l’Hers, janvier 2016.
Ninette, une voisine, amène du café et de la soupe à Aristide. Le repas de midi est apporté par les clients qui viennent distiller, celui du soir par les personnes qui l’accueillent. Sonnac sur l’Hers, janvier 2016.
Aristide appelle un client. Sonnac sur l’Hers, janvier 2016.
Sonnac sur l’Hers, janvier 2016.
Etape clé dans la fabrication de l’eau de vie : la mesure du degré d’alcool. Les premiers litres coulent souvent autour de 70°. Il faut ensuite attendre que l’eau de vie coule suffisamment pour que l’ensemble descende au degré souhaité, entre 40 et 45°. L’alcoomètre est un instrument très fragile, Aristide le manipule avec délicatesse. Sonnac sur l’Hers, janvier 2016.
Vidange nocturne. Les fruits ont été chargés trop tard, la fournée se termine à la lampe de poche. Puivert, mars 2015.
Un client éclaire Aristide pendant qu’il remplit les documents destinés aux douanes. Il faut déclarer la quantité d’alcool distillé et payer la taxe en vigueur (sauf pour certaines personnes qui ont le « privilège des bouilleurs de cru » et peuvent ainsi distiller sans payer de taxes. Ce privilège ne peut plus se transmettre par héritage depuis la loi de 1959.) Villefort, janvier 2016.
Puivert, février 2016.
Chaque année il retrouve les même personnes, créant ainsi de véritables amitiés. Ici, Aristide rend visite à Juliette, 98 ans. Ils se racontent des souvenirs, parlent de ceux partis avant eux. Roquefeuil, mars 2016. 23
La maison d’Aristide. Catou, février 2016.
Autour de l’alambic, Aristide, son frère, son père et son grand-père. Catou, février 2016.
De retour chez lui, à Catou en Ariège, Aristide se repose, d’avril à octobre. Puis, quand les fruits seront prêts, il reprendra la tournée. Catou, février 2016.